
COMMENT CHOISIR UN BON VIN ? DÉJOUER LES CLICHÉS ET LES FAKE NEWS
Faut-il faire confiance aux vins naturels ? Le vin du petit producteur est-il toujours meilleur ? Un nouveau livre démonte les idées reçues et aide à faire des choix éclairés, loin du marketing et des légendes autour du vin.
Un nouveau livre pour boire moins de mythes
Dans son ouvrage « Non me la bevo » (Mondadori), Michele Antonio Fino — professeur à l’Université des Sciences Gastronomiques de Pollenzo — propose une lecture critique de nos habitudes d’achat et de consommation du vin. Son message est clair : boire du vin, oui, mais avec discernement.
Les nouvelles étiquettes européennes changent la donne
Depuis le 8 décembre 2023, toutes les bouteilles produites dans l’Union Européenne doivent afficher les ingrédients et les valeurs nutritionnelles. Cela permet de comprendre, par exemple, la teneur en sucre du prosecco extra dry (jusqu’à 17g/L) ou l’impact calorique de l’alcool selon le degré.
Faut-il toujours préférer le vin du petit producteur ?
Selon Fino, cette croyance populaire est le fruit d’un imaginaire bâti dans les années 60 par des figures comme Mario Soldati ou Luigi Veronelli, grands défenseurs de l’artisanat face à l’industrie. Pourtant, aucune preuve scientifique ne démontre que ces vins soient plus sains ou meilleurs. Il s’agit surtout d’un héritage culturel teinté de romantisme.
Le vin naturel est-il meilleur pour la santé ?
Pas forcément. D’une part, il n’existe pas de définition officielle du vin naturel. Chaque producteur suit ses propres règles. D’autre part, même non filtré ou sans sulfites, un vin reste une boisson alcoolisée, avec ses risques. Le vin naturel séduit, certes, mais il n’est pas exempt de danger pour autant.
Le vin rouge “fait-il du bon sang” ?
C’est une légende persistante, mais l’alcool reste une substance toxique, cancérogène et addictive. Comme l’explique Fino, il ne s’agit pas de diaboliser le vin, mais de le consommer en toute conscience, en connaissant les risques — comme on le ferait avec une exposition au soleil ou une balade en montagne.
Conclusion : consommer le vin avec plaisir... et lucidité
Choisir un bon vin, ce n’est pas céder aux modes ou aux discours romantiques. C’est apprendre à lire les étiquettes, faire preuve d’esprit critique et surtout, écouter son palais avant d’écouter les slogans. Un bon vin, c’est d’abord celui que vous aimez, pas celui qu’on vous vend comme tel.
🍷 À lire : Non me la bevo, de Michele Antonio Fino – Disponible en librairie à partir du 14 mai.
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